ITW : Dorian Foulon, la détermination au service de la réussite

Mardi 12 Avril 2022, dans le cadre de notre projet « Classes olympiques », l’école élémentaire Aice-Errota à Saint-Jean-De-Luz a accueilli un champion de cyclisme. En effet, Dorian Foulon, coureur cycliste handisport au sein d’Urt Vélo 64 a partagé son expérience et ses valeurs aux élèves de l’école.

Dorian Foulon, né avec un pied-bot varus équin congénital gauche (pied à l’envers), a subi de multiples opérations le menant à avoir une cheville bloquée ainsi qu’un mollet gauche à peine développé. Si cette pathologie a entraîné chez lui une perte de puissance de sa jambe gauche de près de 35 à 75%, sa motivation, elle, n’a pas été en perte, puisqu’il n’a cessé de grimper les échelons jusqu’à son prochain rêve : les Jeux Paralympiques de Paris 2024. C’est donc chargé d’histoire, de rebondissements que Dorian est intervenu dans cette école, prêt à montrer que détermination et passion peuvent rimer avec rêves et performances.

Comment te décrirait ton entourage en 3 mots ?

“Déterminé, combatif et sociable.”

Ton handicap en quelques mots ?

“Je suis né avec un pied bot varus équin congénital gauche (le pied à l’envers). Dès ma naissance, j’ai subi plusieurs opérations de façon à remettre mon pied vers l’avant. Afin de lui empêcher de reprendre sa position initiale. Le chirurgien a effectué une arthrodèse (blocage de ma cheville). Je ne peux presque plus bouger la cheville et ainsi solliciter mes éleveurs. J’ai donc une perte de puissance de ma jambe gauche.”

Pourquoi avoir fait le choix de cette discipline ?

“Lorsque j’étais jeune, on m’a déconseillé de pratiquer des sports collectifs (foot, basket…) ou des sports d’appuis (tennis) à cause de mon handicap. Je voyais ma mère qui pratiquait le cyclisme et j’ai donc demandé à essayer ce sport, et à l’accompagner dans ses entraînements. Depuis, c’est une réelle passion.”

Ton objectif sportif aujourd’hui ?

“Mon objectif est d’être sélectionné aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 et de ramener une médaille. Je vais tout faire pour qu’elle soit en or.”

Quelle part de temps et d’investissement représente le sport dans ta vie quotidienne ?

“Le cyclisme prend une place importante dans mon quotidien. Ce sont des entraînements six fois par semaine sur route et/ou sur piste, on ajoute à cela deux séances de renforcement musculaire et une à deux compétitions chaque week-end pendant 11 mois.”

Ta devise ?

“Ne jamais rien lâcher, toujours avancer, le travail finit toujours par payer.”

Une anecdote de ta carrière ?

“Lors de mon premier championnat du monde en Afrique du Sud, je suis arrivé là-bas en découvrant que malheureusement, mon vélo avait été cassé lors du voyage. J’ai quand même pris le départ avec du rafistolage où je prends la 6ème place au contre-la-montre, ce qui est ma meilleure performance à ce moment-là. Comme quoi…”

As-tu un modèle de sportif/ve qui t’inspire?

“Oui bien sûr, j’admire beaucoup Martin Fourcade ou Julian Alaphilippe qui sont des acharnés de travail.”

Tes activités extra-sportives ? Tes passions ?

“Je suis un fan de cinématographie, de musique, de jeux (sociétés et vidéos) et je m’essaye aussi, de temps en temps, à la cuisine car je suis gourmand.”

Le job de tes rêves ?

“Le métier de mes rêves serait de devenir éducateur spécialisé pour encadrer des jeunes en situation de handicap dans leur pratique sportive.”

Une discipline à laquelle tu pourrais t’essayer ? 

“J’aime le sport en général que ce soit collectif ou individuel, mais la natation est une discipline que j’ai toujours appréciée. Je profite d’ailleurs de la période hivernale pour pratiquer ce sport.’

Rendez-vous aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 en espérant y voir briller Dorian.